Patente Morin

Les origines et la vie d’Etienne Morin restent, de l’avis des historiens, largement obscures : on présume qu’il est né vers 1717, mais plusieurs hypothèses existent quant au lieu de sa naissance. En revanche, la date et le lieu de son décès sont connus : 1771 à Kingston (Jamaïque).

Ce dont on est sûr, c’est qu’il était négociant et que ses activités commerciales se déroulaient entre la France (Bordeaux et Paris), la Caraïbe et plus spécifiquement les Antilles.

Ce qui est sûr également, c’est qu’il fut un Maçon actif, initié probablement vers 1740, fondateur de nombreuses Loges, notamment à Bordeaux et à Saint Domingue. Capturé à plusieurs reprises durant ses voyages par les Anglais, il reçu à Londres divers grades Maçonniques (dont le Royal Arch).

À sa demande, la Grande Loge de France et, pense-t-on, son Grand Conseil (organisme de hauts grades) lui délivrèrent, le 27 août 1761, une patente – « la patente Morin » - dont on ne possède que des copies (parfois bien différentes), l’original ayant disparu.

Le députant comme Grand Inspecteur dans toutes les parties du Nouveau Monde, la patente lui donnait pouvoir, à l’occasion de son prochain voyage pour l’Amérique, « de former et établir une Loge pour recevoir et multiplier l’Ordre Royal des Maçons Libres », c’est-à-dire ce que l’on a nommé le Rite de Perfection, l’Ancienne Maçonnerie ou l’Ordre du Royal Secret en 25 degrés.

Morin profita de cette Patente pour fonder, à son arrivée à Saint Domingue en 1763, un Conseil des Princes du Royal Secret, inspecter les Loges existantes et nommer, à son tour, des Inspecteurs Généraux, dont Henri Francken, de Kingston, qui devait à son tour diffuser le Rite de Perfection aux Antilles, puis sur le continent américain, mais aussi nous léguer les rituels des 25 degrés du Rite.



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